Semaine « Cerveau En Tête » : Les 3 Conseils De Mario Pour Bien Vivre


Mario Gregorio réside en Colombie-Britannique. Il vit actuellement avec la maladie d’Alzheimer. Ardent défenseur de la sensibilisation du public aux troubles cognitifs, Mario fut l’un des visages du Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer en janvier dernier.

Mario

Cette année, je célèbre bon soixante-dixième anniversaire. La meilleure décision que j’ai prise dans ma vie fut de chercher à obtenir un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. J’ai ressenti le besoin de contrôler ma situation médicale… et je suis content de l’avoir fait.

L’obtention d’un diagnostic précoce m’a permis de faire davantage de recherches sur la maladie d’Alzheimer. Je savais qu’il n’existait aucun remède, mais j’ai pensé qu’en trouvant des manières de ralentir mon déclin progressif et de faire les changements qui s’imposaient dans ma vie, je pourrais certainement mieux contrôler ma vie.

Les choses toutes simples que je peux faire pour atteindre mon objectif me surprennent… et elles se résument à trois choses : nutrition, style de vie et gestion de mes engagements sociaux.

La nutrition

Vous aurez peut-être du mal à le croire, mais la nutrition est la partie la plus difficile. Je dois me concentrer mon l’équilibre alimentaire, ajouter plus de fruits et légumes dans ma cuisine et réduire ma consommation de viande. Avec l’aide de ma sœur, je me suis débarrassé de la malbouffe qui encombrait mes placards. Dans mon cas, avoir un régime équilibré signifiait également manger moins d’œufs, de produits laitiers et boire moins de lait.

Bien que ce soit une lutte continue, je suis heureux d’annoncer que mon régime me fait du bien: je suis passé de 165 livres à 147. Une fois par semaine, je me fais plaisir en m’offrant un restaurant avec des amis – j’y mange tout ce que je veux (avec modération, bien sûr !), et m’autorise même un dessert.

Le style de vie

J’aime marcher. Pour rendre mes promenades matinales intéressantes, je me suis acheté un appareil-photo numérique et j’ai commencé à prendre des photos de tout ce qui retenait mon attention. La photo facilite aussi les conversations, et c’est tellement gratifiant de recevoir les compliments de la part de mes amis qui les ont vues!

J’occupe mes journées par les activités et les passe-temps qui me plaisent. Je nage environ une demi-heure trois fois par semaine et je participe à des classes de Tai Chi et de Qi Gongdeux fois par semaine. L’exercice m’aide à rester physiquement en forme et d’exercer aussi mon cerveau.

L’engagement social

Je crois qu’interagir avec les autres personnes de la communauté m’aide beaucoup. Le jeudi, j’accompagne un groupe de personnes âgées pour leur promenade dans le parc. J’essaie de les assembler deux par deux pour qu’ils explorent des intérêts communs, comme se rendre au marché pour y acheter de la nourriture à partager, ou pour qu’ils apprennent à préparer un plat exotique comme le Kim Chi.

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Mario at home.

Entamez une conversation! Dès que je vois une personne âgée attendre le bus, dans le train, ou qui choisit ses articles à l’épicerie, j’essaie d’entamer une conversation avec elle. J’estime que c’est une bonne manière de se mettre en contact avec les membres de la communauté.

Au cours des cinq dernières années, j’ai travaillé comme bénévole spécialiste invité pour Tourism Vancouver. Le mois dernier, j’ai enfin reçu mon homologation SuperHost® pour Foundations of Service Quality. Bien qu’ayant terminé mon test en dernier, j’ai réussi avec un score de 95 %! (la faute à mon vieil ordinateur portable de 12 ans!)

Puisque je vis avec l’Alzheimer, on me demande souvent comment je me souviens des détails. La réponse à cette question est : parce que mes amis sont toujours là pour m’aider. Je suppose que c’est ça aussi être membre de sa communauté.

Ma Société Alzheimer locale a aussi été très utile. Et, après rencontré tant de personnes vivant avec ce trouble dans les divers groupes de soutien, j’ai décidé de devenir un défenseur de la cause pour sensibiliser davantage les membres du public. Leur expérience est devenue la mienne. J’entends leurs histoires de solitude et d’aliénation de leur famille et de leur communauté. Parfois, j’entends comment cette aliénation a détruit les familles. En retour, je leur fait part de mon histoire sur la manière dont j’essaie de mobiliser les autres à l’égard de mon cheminement avec la maladie. Le stress et la solitude qui découlent d’une maladie contre laquelle il n’existe aucun remède peut rendre la vie insupportable. Mais, j’ai décidé qu’il m’appartenait de profiter de ma vie au maximum.

Cela fait presque dix ans que mon neurologue a confirmé mon diagnostic d’Alzheimer. Avec tous les changements que j’ai effectués, j’ose espérer que je vais bien. Je vis seul et, grâce à l’aide de mes amis, je reste actif dans ma communauté, j’apprécie les petits plaisirs qu’accompagnent le fait d’être en vie et d’en profiter au maximum.

Lisez-en davantage au sujet de Mario et de ses expériences: Oui. Je vis avec l’Alzheimer. Laissez-moi vous aider à comprendre.