Combien de preuves supplémentaires nous faut-il encore?


Il est grand temps de changer notre manière de prodiguer des soins aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'un autre trouble neurocognitif.

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Le rapport des Forces armées canadiennes sur les établissements de soins de longue durée frappés par la COVID-19 a ébranlé de nombreux Canadiens. Les conditions (lien en anglais seulement) dévoilées par les soldats qui s’étaient portés bénévoles pour aider les résidents sont bien plus que dérangeantes.

Nous avons une dette envers les soldats qui mettent leur vie en danger pour s’occuper de nos aînés, mais aussi envers les responsables militaires qui ont rendu public leur rapport non édulcoré en toute honnêteté.

Nous sommes également redevables aux membres du personnel de ces établissements qui, jour après jour, se sont présentés au travail malgré un équipement de protection individuelle souvent inadéquat, une plus grande charge de travail et le danger de tomber malade.

Et, plus important encore, il est de notre devoir envers les résidents de ces établissements et leur famille de nous assurer que cette crise entraîne des changements constructifs dans le domaine des soins aux aînés et aux personnes atteintes d’un trouble neurocognitif.

Les effets désastreux de la pandémie provoquée par la COVID-19 ont levé le voile sur des lacunes et des faiblesses graves dans le système des établissements de soins de longue durée. Cette crise est en gestation depuis des années, mais elle était pourtant prévisible (lien en anglais seulement) et évitable.

Au Canada, les décès survenant dans les établissements de soins de longue durée représentent 85 % de tous les décès liés à la COVID-19. La plupart des résidents de ces établissements sont âgés de plus de 80 ans et plus des deux tiers d’entre eux (dont la plupart sont des femmes) sont atteints d’un trouble neurocognitif. Ces chiffres saisissants appellent à soutenir la réforme du système de soins de longue durée.

La Société Alzheimer réclame depuis longtemps d’apporter des changements fondamentaux, non seulement dans ces établissements, mais aussi dans le système de santé dans son ensemble. Et, ce ne sont pas les recommandations qui manquent sur la manière d’améliorer les soins de cette population vulnérable.  

Il y a un an de cela, en juin 2019, le gouvernement fédéral lançait sa Stratégie sur la démence pour le Canada : Ensemble, nous y aspironsCette stratégie respecte la responsabilité des compétences pour la planification et l’offre de soins de santé et elle est soutenue par des comités d’experts pour éclairer son développement et sa mise en place; ceux-ci comprennent le Comité consultatif ministériel sur la démence, un comité de coordination sur les troubles neurocognitifs fédéral, provincial et territorial et un comité interministériel sur les troubles neurocognitifs. 

La stratégie nationale sur la démence est une opportunité d’aborder l’une des maladies de notre temps qui connaît une progression rapide. Plus d’un demi-million de Canadiens sont aujourd’hui atteints d’un trouble neurocognitif. Avec le vieillissement de la génération du baby boom, on s’attend à ce que ce chiffre soit multiplié par deux d’ici la fin de la décennie.

Remettre les changements à plus tard n’est pas une option. Nous devons agir dès maintenant sur tous les fronts pour résoudre les problèmes sous-jacents qui nous ont été dévoilés si brutalement par la crise de la COVID-19.

À mesure que nous nous engageons sur la voie difficile du rétablissement, il est clair que la responsabilité du gouvernement est nécessaire pour :

  • améliorer les soins et le soutien aux Canadiens atteints d’un trouble neurocognitif, les proches aidants et les familles en définissant des normes nationales relatives aux soins de longue durée et en travaillant avec les provinces pour garantir leur mise en pratique; et
  • tenir compte de l’urgence révélée par la pandémie pour financer pleinement la stratégie nationale sur la démence, en définissant des objectifs, des structures et des échéanciers clairs.

Les Canadiens savent que l’approche business as usual n’est pas une option. La Société Alzheimer du Canada s’engage à faire pression pour changer les choses et à travailler avec le gouvernement fédéral ainsi que les autres parties prenantes pour offrir aux Canadiens les soins de longue durée qu’ils méritent. 







Affronter la COVID-19


Les troubles neurocognitifs ne connaissent aucun répit… et nous non plus. Pour vous aider à traverser ces moments difficiles, nous avons aussi préparé ces ressources utiles.

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La stratégie nationale sur la démence du Canada


Le 17 juin 2019, le gouvernement du Canada a dévoilé la toute première stratégie sur la maladie d’Alzheimer et les autres troubles neurocognitifs du pays : Une stratégie sur la démence pour le Canada : Ensemble, nous y aspirons. Apprenez-en plus sur cette stratégie sur cette page, ce qu’elle signifie pour les Canadiens et pourquoi elle doit être intégralement financée.

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Votre guide pour la stratégie nationale sur la démence du Canada