Rencontre avec nos chercheurs : Fernanda de Felice, Université Queen's


Fernanda de Felice, professeure associée au département Sciences biomédicales et moléculaires de l’Université Queen’s, nous explique ses travaux de recherche portant sur la protéine FNDC5/irisine : une nouvelle approche thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer.

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C’est pourquoi, si dans votre mode de vie, vous pouvez identifier des manières de réduire le risque de maladie d’Alzheimer et d’autres maladies cognitives, vous pouvez ajouter un certain nombre d’années à votre vie; et, si vous êtes atteint de l’Alzheimer, l’activité physique peut améliorer votre qualité de vie.

Dans le cadre de ma recherche financée par le Programme de recherche de la Société Alzheimer, j’examine une protéine du nom d’irisine dont on sait qu’elle est stimulée par l’exercice physique. Ce qui la rend si intéressante, c’est le fait qu’elle entretient un lien avec l’activité physique et particulièrement comment elle est bénéfique pour le corps. Pour cette raison, l’irisine est aussi connue sous le nom de « l’hormone de l’exercice ». Je crois qu’elle pourrait constituer une approche thérapeutique potentielle permettant d’aider à préserver la mémoire des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies cognitives.



Vidéo : Fernanda de Felice, professeure associée au département Sciences biomédicales et moléculaires de l’Université Queen’s, nous explique ses travaux de recherche portant sur la protéine FNDC5/irisine : une nouvelle approche thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer. Fernanda a reçu une subvention dans le cadre d’un concours (volet biomédical) du Programme de recherche de la Société Alzheimer 2017 (PRSA). Plus récemment, elle a été examinatrice au sein du groupe Biomédical du PRSA 2018.
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Comment pourrait aider l’irisine? Dans le cerveau, les synapses permettent aux cellules cérébrales de communiquer entre elles, ce qui permet à la mémoire de se former. Lorsque le cerveau est affecté par la maladie d’Alzheimer, ces synapses sont perturbées.

Il convient aussi de noter que la maladie d’Alzheimer est associée à une activité hormonale réduite dans le cerveau. Nous avons déjà découvert que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont moins d’irisine dans le cerveau; lorsqu’elle est appauvrie, les nouveaux souvenirs ne peuvent pas se former.

Alors, l’irisine pourrait peut-être aider à « secourir » ces synapses perturbées, et donc aider à « secourir » la mémoire. Si l’on parvient à neutraliser le déclin de l’irisine dans le cerveau grâce à des médicaments ou des exercices physiques, on peut potentiellement disposer d’une manière de préserver la santé des cellules du cerveau et des synapses et combattre efficacement la maladie d’Alzheimer.

Si ma recherche est concluante, l’exercice pourrait alors constituer un facteur clé permettant de réduire les risques de maladie d’Alzheimer. Cependant, ma recherche peut aussi aider les personnes qui ne sont pas en mesure de faire de l’exercice, que ce soit à cause de leur âge ou du stade de la maladie. Si on peut démontrer que l’irisine est efficace, alors cette recherche ouvrira la voie d’un nouveau traitement de la maladie d’Alzheimer.







À la rencontre de nos chercheurs


Les récipiendaires des subventions versées dans le cadre du Programme de recherche de la Société Alzheimer (PRSA) et d’autres chercheurs nous expliquent leurs projets, leurs inspirations et la manière dont leur travail peut aider les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un autre trouble neurocognitif et les proches aidants au Canada.

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ASRP-funded researcher Dr. Debra Sheets.