Les maladies cérébrovasculaires


Forme la plus répandue de trouble neurocognitif après la maladie d’Alzheimer, la maladie cérébrovasculaire se produit lorsque l’approvisionnement du cerveau en sang est bloqué ou endommagé. Les cellules cérébrales sont alors privées d’oxygène et meurent.

Older woman has arm around older man

Pour plus d’informations, veuillez consulter notre brochure téléchargeable facile à imprimer à ce sujet.

Aperçu

Comment se produisent les maladies cérébrovasculaires?

  • Un réseau de vaisseaux sanguins, le système vasculaire, approvisionne le cerveau en oxygène. C’est ce réseau qui lui permet de fonctionner correctement.
  • Si ces vaisseaux sont bloqués ou malades, alors le sang ne peut pas atteindre le cerveau.
  • Dépourvues d’oxygène et de nutriments, les cellules cérébrales affectées meurent et entraînent un trouble neurocognitif.

Cela entraîne des symptômes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui peuvent provoquer une maladie cérébrovasculaire. Ces symptômes peuvent comprendre la paralysie et la perte de la parole. Lisez-en plus au sujet des AVC ci-dessous.

Types

Différents types de maladies qui affectent l’approvisionnement du cerveau en sang peuvent provoquer différents types de maladies cérébrovasculaires. Deux types répandus sont la démence sous-corticale et l’angiopathie amyloïde.

La démence sous-corticale

La démence sous-corticale est provoquée par la maladie des petits vaisseaux : ces vaisseaux dans le cerveau se rigidifient et se torsadent, ce qui réduit l’apport sanguin.

L’angiopathie amyloïde

L’angiopathie amyloïde se produit quand une protéine du nom d’amyloïde s’accumule dans les vaisseaux sanguins du cerveau. L’amyloïde peut former des plaques et perturber les fonctions cérébrales. Cela survient souvent dans le contexte de la maladie d’Alzheimer.

Symptômes

Quels sont les symptômes?

  • des changements dans la capacité à prendre des décisions, planifier ou organiser; et
  • des difficultés associées au mouvement, comme une démarche lente et des troubles de l’équilibre.

Les symptômes ont tendance à apparaître lentement et des troubles particuliers pourraient survenir par étape. Par exemple, les capacités peuvent se détériorer, puis se stabiliser pendant un moment et décliner à nouveau.

Diagnostic

Il n’existe pas de test spécifique permettant d’établir un diagnostic de maladie cérébrovasculaire. Si vous soupçonnez une maladie cérébrovasculaire, votre médecin vous fera passer un certain nombre de tests physiques et cognitifs.

L’ensemble — les résultats de vos tests physiques et cognitifs ainsi que vos antécédents médicaux détaillés — fournira à votre médecin les éléments dont il ou elle a besoin pour rendre son diagnostic.

Facteurs de risque

*Une partie du contenu de cette section a été adaptée du Bulletin sur l’AVC 2016, Un lien en tête avec l’aimable autorisation de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

Accident vasculaire cérébral

L’AVC est une cause répandue de maladie cérébrovasculaire.

Comment survient l’AVC?

Il survient lorsque la circulation sanguine dans une artère s’arrête, soit parce que cette dernière est bloquée (AVC ischémique) ou éclate (AVC hémorragique).

Ce blocage ou ces dégâts signifient que les cellules du cerveau ne reçoivent plus l’oxygène ni les nutriments nécessaires, ce qui provoque leur mort. Cela peut entraîner une maladie cérébrovasculaire.

Être victime d’un AVC multiplie par plus de deux le risque de développer un trouble neurocognitif

Les AVC peuvent être majeurs ou légers et peuvent avoir un effet cumulatif (chaque AVC aggrave le problème).

Peut-on reconnaître les symptômes d’un AVC?

Reconnaître les signes d’un AVC et agir rapidement peut faire une différence au moment du rétablissement, mais aussi réduire le risque de trouble neurocognitif. Un AVC peut :

  • affecter votre capacité à marcher;
  • provoquer des faiblesses dans les bras ou les jambes;
  • provoquer des troubles de l’élocution;
  • provoquer des changements de comportement, comme des débordements émotifs;
  • avoir un impact sur vos capacités cognitives, comme la mémoire, la pensée abstraite, la tenue d’une conversation et le traitement des d’informations visuelles.

Il existe plusieurs types d’AVC

Les AVC silencieux

Les AVC silencieux surviennent lorsqu’un petit vaisseau sanguin dans le cerveau est bloqué de manière permanente.

Bien que les AVC manifestes présentent des symptômes reconnaissables, comme des faiblesses et des troubles du langage, les AVC silencieux sont plus subtils et peuvent survenir sans symptôme visible.

Puisque les AVC silencieux ne provoquent pas de changements physiques immédiats et manifestes, la plupart des gens qui en sont victimes ne le savent pas.

L’ischémie cérébrale transitoire

L’ischémie cérébrale transitoire, parfois appelée « mini-AVC » est causée par un petit caillot qui bloque temporairement une artère.

Les mini-AVC et les AVC majeurs présentent des symptômes similaires, mais les premiers ne durent que quelques minutes ou quelques heures et ne provoquent pas de dommages durables.

Les ischémies cérébrales transitoires sont des avertissements sérieux qui annoncent peut-être qu’un AVC plus grave pourrait se produire. Toute personne qui en est victime doit immédiatement consulter un médecin.

Autres facteurs de risque

À part les AVC, les facteurs de risque des maladies cérébrovasculaires comprennent :

  • Fibrillation auriculaire (FibA)
  • Diabètes
  • Consommation excessive d’alcool
  • Consommation excessive ou toxicomanie
  • Hypertension artérielle
  • Cholestérol élevé
  • Sédentarité
  • Apnée du sommeil
  • Tabagisme
  • Stress
  • Régime alimentaire malsain
  • Poids malsain

Traitement

Il n’existe présentement pas de médicament pouvant inverser les dommages cérébraux entraînés par les maladies cérébrovasculaires.

Cependant, le traitement des facteurs de risque liés aux AVC réduit de manière importante le risque de maladie cérébrovasculaire.

  • La pression sanguine élevée (hypertension artérielle) est le principal facteur de risque modifiable lié aux AVC et aux maladies cérébrovasculaires.
  • La tension artérielle élevée peut être gérée en faisant de l’exercice physique, en s’alimentant correctement et en prenant les bons médicaments. Discutez avec votre médecin sur les médicaments pouvant traiter l’hypertension artérielle.
  • Les médicaments peuvent aussi aider à contrôler d’autres facteurs de risque, comme le diabète, le cholestérol et les maladies du cÅ“ur.

De manière générale, l’adoption d’un mode de vie sain permettra de réduire le risque de maladie cérébrovasculaire, de retarder son apparition ou ralentir sa progression.

Plus de liens et de ressources utiles

Les maladies cérébrovasculaires. Société Alzheimer du Canada. Nos informations sur les maladies cérébrovasculaires sont disponibles dans un document PDF téléchargeable et facile à imprimer.

Facteurs de risque. Société Alzheimer du Canada, 2018. Découvrez les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer et des autres troubles neurocognitifs dans notre fiche d’information téléchargeable facile à imprimer. Elle contient également des exemples de stratégies et de changements à apporter au style de vie qui peuvent réduire votre risque de développer l’un ou l’autre des troubles neurocognitifs.

AVC/Risque et prévention. Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Sur cette page, découvrez-en plus sur les maladies pouvant entraîner un AVC ainsi que sur les facteurs de risque modifiables et non.

Understanding the Vascular Contributions to Dementia. (comprendre les contributions du système vasculaire aux troubles neurocognitifs). Organisé par brainXchange en partenariat avec la Société Alzheimer du Canada et le Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV). Ce webinaire (en anglais) discute du système vasculaire cérébral et présente les nouveaux résultats de la recherche selon lesquels le maintien d’une bonne santé cardiovasculaire peut être une stratégie importante pour retarder l’apparition des troubles neurocognitifs, ou ralentir leur progression. Présenté par la Dre Cheryl Wellington, professeure au Département de pathologie et de médecine de laboratoire à l’Université de la Colombie-Britannique.