Le traumatisme crânien
Lorsqu’une personne a soudainement une blessure à la tête, elle pourrait avoir subi une lésion cérébrale traumatique (« LCT ») qui peut endommager le cerveau et, entre autres symptômes, augmenter le risque de trouble neurocognitif.
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Aperçu
Une lésion cérébrale traumatique (communément abréviée « LCT ») peut survenir lorsqu’une personne a soudainement une blessure à la tête provoquée par un objet externe. Cependant, les traumatismes crâniens n’entraîneront pas tous une LCT.
Elle peut survenir si un objet frappe violemment la tête ou si quelque chose perce le crâne jusqu’au cerveau. L’une ou l’autre de ces expériences peut endommager les cellules cérébrales et les vaisseaux sanguins ainsi que le fonctionnement physique et cognitif de la personne.
L’étendue de la LCT dépend de la région du cerveau qui a été touchée et de la sévérité du traumatisme.
Types
On fait parfois référence à une « lésion cérébrale acquise » ou à un « traumatisme crânien répété » pour parler d’une LCT.
La dementia pugilistica, ou les « troubles neurocognitifs pugilistiques » et « l’encéphalopathie traumatique des boxeurs » sont les deux termes utilisés pour décrire une LCT causée par des lésions cérébrales répétées en raison de la pratique d’un sport de contact lourd, comme la boxe ou le football.
Les LCT sont souvent classées en lésion cérébrale légère, modérée ou grave.
Symptômes
Une LCT peut affecter le fonctionnement cognitif général d’une personne et entraîner des problèmes de réflexion et d’apprentissage importants.
Selon la région du cerveau affectée, une LCT peut provoquer des symptômes de trouble neurocognitif y compris des problèmes de mémoire, de concentration et d’attention, d’élocution et d’alimentation, ainsi que des problèmes d’équilibre et de coordination.
Généralement, dans les cas où les personnes développent un trouble neurocognitif, le problème se situe dans la formation de nouveaux souvenirs ou consiste à se souvenir d’événements récents (la « mémoire à court terme »). Les souvenirs plus anciens (« mémoire à long terme ») ne sont généralement pas affectés.
Une LCT peut provoquer des altérations permanentes ou temporaires de la manière de penser, d’agir, de se déplacer, de parler et de se sentir. Elle peut également affecter certaines fonctions internes de l’organisme, comme :
- la capacité à réguler la température corporelle;
- le sommeil;
- l’appétit;
- la libido;
- le niveau d’énergie, etc.
Les signes et symptômes d’une LCT peuvent apparaître immédiatement après le traumatisme crânien, ou plusieurs jours ou semaines après la blessure.
Les LCT sont souvent classées en lésion cérébrale légère, modérée ou grave.
Symptômes d’un LCT légère
La LCT légère n’entraîne pas toujours une perte de conscience; cependant, certaines personnes peuvent s’évanouir pendant quelques secondes ou minutes.
Les symptômes communs associés à une LCT légère comprennent :
- l’envie de dormir et le vertige;
- des nausées ou des vomissements;
- des maux de tête;
- la confusion;
- une vision trouble;
- des sautes d’humeur; et
- des troubles de la pensée et de la mémoire.
De manière générale, la personne ne passera pas plus d’une journée à l’hôpital en observation. La LCT légère est aussi appelée commotion cérébrale. Un petit pourcentage de personnes aura des symptômes durant plus de six mois. En général, le pronostic est bon avec récupération totale des fonctions, à moins de subir des commotions répétées.
Si la personne pratique des activités susceptibles d’entraîner des commotions cérébrales répétées (hockey, football, etc.), le risque de développer des troubles graves de la pensée, de la mémoire et du comportement s’accroît.
Symptômes des LCT modérées et graves
Dans les cas de lésion cérébrale traumatique modérée et grave, la personne subit une altération de la conscience ou perd connaissance pendant plus de 24 heures. Parfois, elle a des problèmes à se souvenir de la journée, ou des jours et des semaines après le traumatisme. Cela survient le plus souvent dans les cas d’accidents graves ou d’actes de violence.
En plus de provoquer des symptômes semblables à la LCT légère, la LCT grave peut également entraîner :
- des états comateux;
- des convulsions;
- des problèmes d’élocution ou du langage;
- une perte de coordination;
- des troubles de la pensée; et
- des périodes d’agitation.
Diagnostic
Le médecin posera généralement un certain nombre de questions sur les circonstances de l’accident. Il évaluera également le niveau de conscience de la personne et pourra procéder à des examens neurologiques pour évaluer différents aspects de son fonctionnement cognitif, tels que la mémoire et la pensée.
Le médecin fera peut-être aussi appel à l’imagerie cérébrale (IRM), selon la nature et la gravité de la blessure, afin d’aider à déceler d’éventuelles anomalies dans le cerveau comme le saignement ou un gonflement.
Facteurs de risque
Les chutes, les accidents de voiture et les blessures sportives sont parmi les causes les plus courantes d’une lésion cérébrale traumatique.
Les adultes plus âgés sont exposés à un risque accru d’altérations physiques et cognitives à long terme s’ils font une lourde chute entraînant une LCT.
Parmi les autres exemples d’événements pouvant entraîner une LCT, mentionnons :
- les explosions;
- les blessures par balles qui percent le crâne; et
- la violence.
Les enfants de moins de quatre ans, les jeunes adultes de 15 à 24 ans et les adultes de plus de 75 ans sont les plus à risque de subir une LCT.
Traitement
Les personnes ayant subi une LCT légère ne nécessitent habituellement pas de traitement autre que le repos et le suivi à domicile afin de détecter tout changement dans les symptômes.
Le retour graduel à l’école, au travail ou à des activités sportives est recommandé sous surveillance étroite.
Selon la nature des blessures subies, une LCT grave peut nécessiter l’hospitalisation, la chirurgie, la prise de médicaments et la rééducation en établissement.
Approches thérapeutiques
Les approches thérapeutiques aident également à gérer les symptômes associés à la LCT.
- L’ergothérapie peut aider une personne à réapprendre les gestes de la vie quotidienne, et la physiothérapie à améliorer l’équilibre, la marche et le mouvement.
- L’orthophonie peut être utile pour aider la personne à améliorer sa capacité à communiquer et lui apprendre à utiliser un appareil de communication d’assistance au besoin.
- Les travailleurs sociaux font de l’excellent travail pour aider les patients et leurs proches à trouver un moyen de s’adapter à la nouvelle réalité et à leur nouveau rôle.
Souvent, une consultation avec un neuropsychiatre est nécessaire pour aider à gérer certains des symptômes cognitifs, comportementaux et émotionnels d’une lésion cérébrale. Les spécialistes de la médecine de réadaptation font également partie intégrante de l’équipe de traitement des lésions cérébrales.